Par chance et grâce à une organisation
sans faille, j’ai eu la chance d’admirer cet été, durant 20mn, pas plus, La Cène, de Léonard de Vinci, fresque restaurée sur le mur nord du réfectoire de
l’ancien couvent dominicain de Santa Maria delle Grazie à Milan. Ce fut un
moment de grâce, inattendu, de découvrir cette peinture qui date maintenant de
600 ans, qui dès le départ a connu des déboires dus aux choix techniques malencontreux
de Léonard, plusieurs fois restaurée, bombardée durant la 2ème
guerre mondiale (le mur a été couvert d’une bâche pour protéger l’œuvre durant
toute la fin de la guerre !), détruite partiellement par la décision
inepte du « dominicain en chef » d’agrandir le réfectoire… et pour
cela, les dominicains ne seront pas pardonnés. Un moment d’émotion pour ce pur
chef d’œuvre, que Léonard a mis 4 années à terminer. Les minutes de visite sont
courtes mais on ressort absolument transfiguré et absolument convaincu de
l’utilité de tout faire pour conserver et restaurer les chefs d’œuvre du passé,
en Italie comme ailleurs.
Alors, après tout, c’est une des images
les plus représentées au monde, pourquoi pas commencer une collection de
cènes ? Une collection impalpable, une collection d’images, de souvenirs,
de photographies, que j’enrichirai au fur et à mesure de mes découvertes, au
hasard de mes pérégrinations culturelles… Je serai très attentive à toute
proposition d’enrichissement, surtout si La Cène proposée est, elle aussi,
inattendue et originale.
La première sera donc celle de Léonard de
Vinci – 1494-98 – Milano Italie
Elle est là, il faut aller la voir, les photographies sont interdites. Il faut écouter l'histoire de Léonard qui choisit, contrairement à tous les autres artistes avant lui, de peindre La Cène après que le Christ ait annoncé la trahison de l'un des disciples, il faut regarder ces visages émus, en colère, abasourdis, des 12 apôtres qui, par groupes de trois, réagissent à cette annonce fulgurante et assourdissante à laquelle ils n'arrivent pas à croire. Chacun réagit selon sa propre histoire. Nous aussi.
2- La Cène – école espagnole (anonyme) -
bois peint doré à l’or – XVIème siècle – Musée Goya - Castres
Regardez la position de Jean, toujours à droite de Jésus, ici carrément sur lui, allongé, aimable, amoureux, que sais-je... Mais les autres également sont très mouvants, très naturels, les mouvements sont presque perceptibles. C'est du bois pourtant...
3- La Cène - bas relief de la porte du Baptistère - Campo dei Miracoli - Pise
Miniature mais pas minuscule. Les onze ont l'air de recevoir un sermon. Seul Jean est tranquille, il dort, confiant. Qui nous dira ce qu'ils entendent qui leur donne l'air si triste ? Immobiles, résignés, ils écoutent.
4- La Cène - partie du polyptique siennois du XIVème siècle donné à la cathédrale Sainte Cécile d'Albi (Tarn) au XIXème.
Tout à fait typique de ce qu'on peut admirer à Sienne, museo dell'opera del Duomo, en centaines d'exemplaires, dorés et flamboyants, sur bois là encore. Certains apôtres sont carrément de dos, à cause d'une table ronde ou parce qu'il fallait tout faire rentrer dans un petit espace ? La lumière n'est pas vraiment adéquate et suffisante pour admirer, dommage...
5- La Cène - Catedral de Nuestra Señora de la Asunción de Santander - XII et XIVème siècle.
Très épuré, en matériau brut, une Cène en ligne avec un treizième homme déjà "pas comme les autres", reconnaissable à l'absence d'auréole. Les autres, il faut s'approcher de très près pour les nommer, mais oui, ils sont tous différents.
6- Cène - Italie du sud (Naples ?).
Très classique, n'est ce pas ? Ils sont tous abasourdis. Mais remarquons quand même, au vu des lourds plateaux qui repartent en cuisine, qu'ils ont aussi beaucoup mangé... et pas seulement du pain bénit.
7- Une Cène à Rome - Saint-Jean de Latran (me semble-t-il)
Sur celle-ci, les pieds sont tous visibles ! Aucun frère supérieur n'a imaginé les écorner pour percer une porte ! Ouf...
8- A Milan, une autre Cène, une autre église (San Maurizio)
Vous remarquerez l'ambiance joyeuse et amoureuse, pour ne pas dire autre chose... on s'embrasse, on se congratule, on se colle les uns aux autres. Jean a fait des émules et chacun y va de son étreinte avec son voisin.
3- La Cène - bas relief de la porte du Baptistère - Campo dei Miracoli - Pise
Miniature mais pas minuscule. Les onze ont l'air de recevoir un sermon. Seul Jean est tranquille, il dort, confiant. Qui nous dira ce qu'ils entendent qui leur donne l'air si triste ? Immobiles, résignés, ils écoutent.
4- La Cène - partie du polyptique siennois du XIVème siècle donné à la cathédrale Sainte Cécile d'Albi (Tarn) au XIXème.
Tout à fait typique de ce qu'on peut admirer à Sienne, museo dell'opera del Duomo, en centaines d'exemplaires, dorés et flamboyants, sur bois là encore. Certains apôtres sont carrément de dos, à cause d'une table ronde ou parce qu'il fallait tout faire rentrer dans un petit espace ? La lumière n'est pas vraiment adéquate et suffisante pour admirer, dommage...
5- La Cène - Catedral de Nuestra Señora de la Asunción de Santander - XII et XIVème siècle.
Très épuré, en matériau brut, une Cène en ligne avec un treizième homme déjà "pas comme les autres", reconnaissable à l'absence d'auréole. Les autres, il faut s'approcher de très près pour les nommer, mais oui, ils sont tous différents.
6- Cène - Italie du sud (Naples ?).
Très classique, n'est ce pas ? Ils sont tous abasourdis. Mais remarquons quand même, au vu des lourds plateaux qui repartent en cuisine, qu'ils ont aussi beaucoup mangé... et pas seulement du pain bénit.
7- Une Cène à Rome - Saint-Jean de Latran (me semble-t-il)
Sur celle-ci, les pieds sont tous visibles ! Aucun frère supérieur n'a imaginé les écorner pour percer une porte ! Ouf...
8- A Milan, une autre Cène, une autre église (San Maurizio)
Vous remarquerez l'ambiance joyeuse et amoureuse, pour ne pas dire autre chose... on s'embrasse, on se congratule, on se colle les uns aux autres. Jean a fait des émules et chacun y va de son étreinte avec son voisin.
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