samedi 28 mai 2022

Tempétueux Figaro

 Je devrais aller plus souvent à l'opéra...

Ce Barbier de Séville au Théâtre du Capitole, opéra désormais "national", je m'en souviendrai ! Je n'avais pas autant ri depuis si longtemps ! Une mise en scène (Köpplinger) moderne mais pas trop, loufoque et iconoclaste, un peu hétéroclite tout en respectant les convenances théâtrales. Un pur bonheur. 

De belles trouvailles comme ce personnage "additionnel" dont on se demande tout du long : mais qui est-ce donc ? Un clown à la Buster Keaton qui accentue le décalage général. C'est en fait l'Eveillé, l'un des domestiques de Bartolo, bouffon malgré lui, niais mais attachant. Du pur Beaumarchais. Et bien d'autres personnages loufoques et attachants, bref une ambiance "du tonnerre". 

Côté distribution, il y avait alternance donc je ne peux en parler qu'à moitié. Pour ma part (25 mai), j'ai trouvé le ténor (Almaviva) beaucoup trop léger dans les aigus et la voix de Rosina un peu âgée (pourtant ?). Les autres convenables. Mais de toutes manières tout le monde était quelque peu écrasé par Figaro, qui lui était très à l'aise, dans sa voix et dans son rôle et emportait le reste de la troupe dans un galop effréné.

Orchestre impeccable mené tambour battant par un Cremonesi efficace. Seul le choix d'avoir écourté certains récitatifs ou certaines scènes m'a un peu chagrinée, mais vraiment, tout le reste était tellement agréable que ce n'était même pas grave.

On en redemande, on en veut encore, même quand ça finit bien... du comique de langage, du comique de situation, tout y était, bien joué, fort bien joué.

Un véritable feu d'artifice, entre roses à épines et cactus qui piquent, des bouffées de rire, de gaieté et de joie. Une fin de saison qui nous donne envie d'aborder la prochaine avec la même désinvolture... 

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