dimanche 23 août 2015

un street art énergique ?


J’aime beaucoup l’Espace EDF Bazacle. Ouvert sur le fleuve, riche d’une terrasse d’où l’on peut passer des heures à rêver en mirant la mini chute de la Garonne devant les briques rouges de l’Hôtel Dieu, La Grave et le Dôme, majestueux. Les oiseaux s’y amusent et les photographes ne s’en lassent pas. Certainement une des plus belles vues de Toulouse.
En plus de ce site naturel, l’Espace offre gratuitement au public sa légendaire passe à poissons et des expositions variées, de près ou de loin en rapport avec l’énergie, la fée électricité, en plus de ses expositions permanentes sur la (nécessaire) puissance des kilowatts.
Cet été, le street art, art de la rue, graffing, était à l’honneur. Bonne idée, gâchée par la thématique imposée : l'Energie dans la ville. Je n’y connais pas grand-chose en art de la rue mais quand la rue est ainsi canalisée, ça peut pas donner que du bon. Et puis un art de la rue sponsorisé par une grosse puissance industrielle, ça peut pas faire bon ménage. L’énergie urbaine, électrique, ça va un peu mais l’originalité des graffeurs, elle se trouve dans leur liberté de ton et de dessin, dans leur pouvoir de suggestion, de rêve, d’opposition à leur libre circulation. Drôle d’idée, quoi. J’ai quand même bien aimé le graf d’EKZ, le seul qui a osé se démarquer du lot et marquer sa liberté (comme dans l'exemple ci-dessous). 
 A suivre, d’autant que l’époque est à la contestation des faux paradis, fabriqués et imbéciles. L’Angleterre, pays de tous les contrastes, en abrite un de plus, depuis quelques jours : le Dismaland, inspiré par Banksy, autre artiste provocateur. Bon vent à ceux-là.

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