D’abord le goût du lait sortant du téton maternel
Un liquide chaud et visqueux mais si charnel
Qu’on y revient sans cesse, instant délicieux
Qui lorsqu’il s’arrête, nous rend déjà malheureux
Ensuite l’odeur des filles, de leur peau printanière
Narines frémissantes, sauter les barrières
Pour les rejoindre enfin et refaire à deux
Ce qu’on faisait jusque là tout seul, honteux
Puis en vieillissant regarder cette jeunesse
Ces beautés brunes ou rousses, reines et princesses
Qui s’éloignent vers de plus jeunes messieurs
Et nous font retomber dans nos fauteuils spacieux
Enfin, assis, voûtés, ne plus jamais toucher ni
Fesses ni seins, ni même un doigt de pied verni
Juste laisser glisser ses doigts sur le cuir cireux
D’un sac à main oublié, on fait avec ce qu’on peut
C’est terminé je n’entends plus rien, pourtant
Cette bouche rouge me parle mais je sens qu’un carcan
M’enserre le cou, me fait plier sans que
Je ne puisse rien y faire et c’est fini, adieu.
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