samedi 9 février 2019

La mangrove des Landes

Connaissez-vous un département plus apaisant que les Landes ?
Est-ce à cause de ces grands troncs élancés, plantés plutôt droits, en rangs rectilignes ou de ces sentiers sablonneux ? Est-ce à cause de la mer que l'on sent plus proche ?  De ces maisons basses et vastes ? L'air y est plus calme, plus apaisé qu'ailleurs.
Le ciel est loin, la lumière se diffuse parmi les feuillages, sans bruit. Les pas s'enfoncent, silencieux.  On pourrait marcher des heures, sans fatigue. Tout se ressemble, à perte de vue. Qui sait, on pourrait même arriver à la mer, découverte d'un seul coup.
De petites rivières y glissent, sans bruit, presque sans mouvements. Avec un peu d'imagination, on pourrait se croire dans une mangrove. On remarque des traces de chevreuil, on guette le pépiement d'oiseaux absents. Loin des heurts urbains du samedi, le temps s'écoule doucement. Un bien bel endroit.

dimanche 3 février 2019

Arles antique

Arles est connue d'abord pour ses arènes, toutes presque neuves après leur rénovation récente. Mais comme c'est une ancienne cité romaine, son sous-sol doit regorger de trésors enfouis, que l'on exhume par hasard ou après des fouilles ciblées. C'est pourquoi le musée départemental Arles antique, le "musée bleu" a été conçu avec "de la marge". Car il fallait bien y accueillir les nouvelles trouvailles au fur et à mesure des recherches. 
On y passe donc plusieurs heures, à voyager dans l'histoire de la cité et de ses environs et notamment on peut y admirer ce magnifique bateau, un chaland antique de plus de 30m, admirablement conservé et restauré malgré ses siècles passé au fond du Rhône. Une histoire presque trop belle pour être vraie.
                                                   photo : R. Benalibis - Arles antique

En tous les cas, on y rêve facilement, dans ce musée qui distille statues et sarcophages, objets usuels et d'apparat et on y chemine agréablement.

Le site de Glanum est également intéressant non seulement parce qu'il est bien entretenu mais aussi car on y trouve les empilements des trois époques : grecque, gauloise et romaine qui se sont finalement assimilées les unes aux autres, les unes derrière les autres, en prenant un bout par ci, rejetant un autre bout par là, adoptant un dieu en le transformant pour qu'il se cale avec d'autres, apprenant des techniques nouvelles qui apportent un savoir faire innovant. De jolies choses qui là aussi amènent au rêve.

La question qui demeure, c'est : à ces époques, y avait-il ce même mistral non pas gagnant mais glaçant au coeur de l'hiver ?