mercredi 24 septembre 2014

mouvement(s) d'humeur

Le matin quand je me réveille
J'ai du mal à quitter Morphée
Pour aller justifier la paye
Que mon patron peut s'octroyer
Ce n'est pas vraiment que je tienne
A continuer d'l'engraisser
Mais aussi petite soit la mienne (de paye)
J'en ai besoin pour bouffer
Je fais des trous dans ma ceinture
Un par jour pour mieux gérer
Le minimum que cette enflure
Se croit obligé de me céder

Y en a qui seront jamais dans la merde
Y en a qu'auront jamais de problème
Et ce sont souvent ceux là même
Qui nous dirigent ou qui nous gouvernent


Je le croise devant l'usine
Dans sa belle BMW
Dans sa Porsche ou bien son Alpine
Suivant ce qui l'a motivé
Moi je gare mon vélo
Depuis qu'ils ont décidé
Afin de relancer le marché de l'auto
D'interdire aux poubelles de rouler
Il a les fringues toujours impec
Les mains propres et jamais tachées
Moi mes paluches je bosse avec
Et mes neurones sont élimés


Il a des potes en politique
Des plantes grasses à arroser
De celles qui jamais ne lui piqu'
'ront le coeur de son chéquier
Ils ont le cumul sympathique
de maire et de député
Ils ont la morale cathodique
Et le chômage suranné
Et peu importe l'ascenseur
Qu'ils aiment à se renvoyer
peu importe puisque l'erreur
C'est qu'on est trop dans l'escalier

Combien de temps encore, va-t-on se laisser faire
combien de temps encore, sans rien faire

Yves Jamait

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