Les plafonds de verre sont faits pour
les hommes
Car s’ils existaient aussi pour les
dames
Les mâles en dessous
Se tordraient le cou
Pour voir sous les jupes ce qui se trame
Certains termes soi-disant nouveaux
Fleurissent soudain dans les journaux
On les voit partout
Et puis d’un seul coup
On les oublie et revient aux bons vieux
mots
Au concert on oublie tout
Le mal, le bien, la folie des fous
Mais quand on sort
Hélas c’est encore
La réalité qui domine tout
Plus de sifflet, plus d’appel, plus
d’œil concupiscent
Plus de claquement de langue, ni même
d’air languissant
Dans le bus, sur le trottoir
Il va falloir bien voir
A qui on lance une œillade alléchant(e)
(suite)
A terme, plus de fard sur fines
paupières
Plus de rimmel sur cils pour plaire
Les filles, l’œil terne égaré
Les mecs, le regard fermé
Comment donc alors nous marier sur
terre ?
Voguent les bateaux en Méditerranée
Mangent les requins aux dollars
entassés
Aider son prochain
Même si on a rien
Toute l’Europe l’a oublié
Big brother n’est plus américain
Il a fait des petits européens
Renseignement, Stasi, Hadopi
Les réseaux sucios s’enfuient
Et personne ne dit rien
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