mercredi 30 septembre 2015

Au conditionnel



Si je savais écrire, j’obtiendrais sans nul doute le prix Goncourt
Si j’avais un verre d’eau, j’aurais la possibilité d’étancher ta soif
Si on me donnait une motte de beurre, je ne saurais qu’en faire car je n’ai pas inventé le fil
Si j’avais trois mains, il m’en faudrait sûrement une quatrième
Si les plumes s’envolaient, si la neige fondait, si les regards se perdaient, ça voudrait dire qu’on est tous deux sous l’édredon, face à la cheminée, entrain de s’aimer
Si je marchais toujours tout droit devant moi, j’arriverais sûrement à Rome, ma foi
Si je mangeais trop de pommes de terre, non, ça ne pourrait pas arriver, car je n’en serai jamais rassasié !
Si je sortais par la porte, tu ne me reverrais plus jamais
Si j’avalais un sabre, son propriétaire de Cosaque viendrait sûrement me le réclamer
Si j’avais une poignée de clous, il me manquerait quand même un marteau
Si je partais sans me retourner, je ne t’oublierais quand même jamais.


Avec l’aide de JeanTarDieu et du Moulin à paroles 

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