mercredi 17 octobre 2018

Le Printemps de septembre, ou la poésie des titres

Cette année encore, j'ai essayé de comprendre le comment du Printemps et pourquoi en septembre. 

Mais outre le fait que les expositions étaient disséminées comme les cailloux blancs du Petit Poucet dans la grande forêt, les oeuvres que j'ai rencontré ne m'ont fait aucun effet. Je reste perplexe devant des travaux qui demandent plus de temps pour tenter de les comprendre que pour les apprécier, simplement. Les explications sont de plus en plus longues, de plus en plus nécessaires, de plus en plus complexes et ne nous aident pas vraiment.

Cette année, quand même :  à part les photos détournées au Château d'eau : B-R-E-E-K de Hippolyte Hentgen, entre dessin de presse et bande dessinée mis en scène et les néons colorés arc en ciel placés dans l'église des Jacobins par Sarkis - Mesure de la lumière (église qui vraisemblablement n'a pas besoin de quoi que ce soit pour être admirée), rien ne m'a franchement "arrêtée" dans ce parcours d'art contemporain dont le seul aspect positif est qu'il est gratuit.
Oui je sais bien, certains diront que je n'ai rien vu (c'est vrai), que je n'ai pas la culture (sûrement), que je n'ai rien compris (sans nul doute), mais s'il faut un doctorat en beaux-arts pour apprécier, hé bien alors tant pis. C'est comme les pub auxquelles on ne comprend rien parce-qu'on n'est pas la cible.

Cette année pourtant, ce qui m'a plu, au final, au-delà des oeuvres elles-mêmes, ce sont leurs titres. D'une poésie admirable, pleins de sous-entendus rêveurs, ils invitent à aller plus loin, bien plus loin que les expositions ou rétrospectives qu'ils montrent.

Je vous donne quelques exemples :

Fracas et Frêles Bruits
Le Hibou aussi trouve ses petits jolis
Vision de nuit
Les Mariées de Fécamp
La Grande Cavalcade
l'Elégie des lisières
Eloge du carburateur 

et puis surtout, cette citation de David Claerbout que je vous livre  en toute connaissance de cause :
"on pourrait très bien éteindre la lumière et contempler la nuit toute la journée".

L'an prochain, c'est sûr, j'y retourne.



Le Printemps de septembre, 21 septembre - 21 octobre 2018.

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