L'une contre l'autre, lors de leur splendeur. Aujourd'hui visitée l'une après l'autre.
Ces deux cités, dont les temples s'opposent en toute ressemblance, sont très intéressantes. Grâce aux fouilles archéologiques entreprises en leur temps, on a remis debout pas mal de colonnes et de frontons et leur longue histoire a été révélée.
Ce qui est étonnant, c'est cette pierre ocre, qui a l'air de s'effriter en permanence, utilisée pour tous ces édifices. Elle perdure mais fait de ces restes érigés une sorte de coucher de soleil permanent. Sur la cité d'Agrigente, plus loin, c'est flagrant.
A Segeste, on trouve tout en haut, comme une récompense, un théâtre en assez bon état, un "petit Epidaure" qui s'ouvre sur les montagnes avoisinantes. Très joli point de vue. Un site tout en hauteur que l'on peut gravir à pied, le long de la route en courbes et dont les bords sont couverts de fleurs, herbes, cactus, palmiers nains et autres végétaux qui font le régal d'une faune sauvage et libre. Pas de voitures, seule une navette bus fait le trajet, mais franchement, à pied il n'y a aucun problème. Peu d'autres vestiges, d'autres époques, ont été remis en état, car bien entendu de nombreuses civilisations se sont succédées à cet endroit.
A Sélinonte, on parcourt là aussi le site à pied mais il est beaucoup plus vaste et on peut croiser des voitures sur certaines parties. Hors saison, on est tranquille. Temple à la base, en bon état, les autres vestiges très disséminés et moins en forme. Tout ceci comme à l'abandon, entre oiseaux et coquelicots qui vivent leur vie au gré des saisons qui passent.
En fait j'adore ce style de vestiges éparpillés, abandonnés, désolés. Un peu comme dans l'île de Delos, en Grèce, on ressent une émotion forte en pensant à leur splendeur passée dont il reste encore comme un parfum. Ca peut paraître de la poésie à deux balles mais il y a une réelle émotion sur certains endroits bâtis par les Grecs, quelque soit leur état. Et je remercie toutes les équipes d'archéologues qui passent du temps à rechercher, retrouver et enrichir ces sites du passé.
Partout, un manque criant d'informations. Des panneaux aux couleurs passées, blanchis au soleil, qu'on ne peut plus lire font parfois leur apparition, mais pas de carte, pas de fascicule, pas d'explications. Vaut mieux arriver avec son guide de voyage. D'un autre côté, le gardien n'est pas aux aguets et on se balade comme on veut. Ici chacun suit son propre chemin et se raconte ses propres histoires.
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