lundi 10 juin 2019

Palerme, la ville cosmopolite

Passer trois jours à Palerme en se disant que c'est assez pour visiter le centre historique, les ruelles étroites qu'on n'ose fréquenter, la chapelle palatine, la cathédrale et quelques musées, est-ce bien réaliste ? Oui, on arrive même à aller jusqu'à Monreale visiter le duomo byzantino-arabe, malgré les bus cataleptiques aux horaires plus que contraignants.

Mais il faut alors être hébergé en plein centre, sinon on perd trop de temps. Ou trop d'argent à tout faire en taxi. Mais à pied, c'est bien mieux, si on habite dans le secteur de la cathédrale.
Timing serré mais tenu. Le jour de notre arrivée, on a réussi à visiter la chapelle palatine et le palais royal où toute une partie est réservée aux élus régionaux. Seule la salle du Conseil est ouverte au public, avec ses peintures reflétant les travaux d'Hercule. Chacun y verra l'allusion à ce qu'il voudra.
 La chapelle palatine est une merveille absolue. A peine descriptible tellement elle foisonne de détails, d'ors, de figures, de styles. On pourrait y rester des heures. Une chance, il s'est mis à pleuvoir dehors, alors on y est resté encore un peu.
Dans le même style, il ne faut pas manquer Monreale, cathédrale un peu à l'extérieur de la capitale, sur un promontoire, ce qui permet une belle vue sur la baie. Avec un magnifique cloître dans lequel on resterait, là aussi, des heures sans se lasser, tellement chaque détail est un joyau. Avec une balade sur les toits en passant par les combles qui permettent de visualiser les mosaïques dorées à l'intérieur de la cathédrale d'un autre point de vue. Avec surtout un Christ Pantokrator majestueux et serein qui vous ferait vous convertir si vous n'étiez pas enraciné dans vos convictions païennes. Autre chose que ces représentations malsaines d'un Christ crucifié et en souffrance. Un bien beau site, agréable et changeant.



Reste la capitale elle-même, son centre historique semi piéton, qui se vide lorsque la nuit arrive et que ne restent allumés que les Bed and Breakfast réservés dans les vastes pièces des palazzi délabrés. Beaucoup d'édifices dégradés, non entretenus, y compris les multiples églises qu'on a fini par déserter aussi. Le théâtre Massimo est à visiter, théâtre à l'italienne exemplaire, ou alors il faut profiter d'un spectacle à l'intérieur. Vu comme il est grand, il doit sûrement y rester toujours une place ! Moi j'ai bien aimé la Porta Nova, ocre, avec ses atlantes, djinns effrayants et désolés qui regardent passer la foule.









Il y a donc de bien jolies choses à voir dans cette ville dont on ne perce sûrement pas tous les secrets en si peu de temps.
Segeste et Sélinonte
Trapani
Agrigente
Sicile

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