Au cours de notre visite de la Sicile africaine, de Ségeste à Agrigente, on s'est arrêté à Trapani, bonne halte d'où l'on peut rayonner dans les environs : les marais salants, Erice la haute...
C'est une ville ouverte sur la mer avec un port de pêche en pleine activité où l'on peut voir le soir les bateaux enfin rentrés, avec certains marins pêcheurs qui passent encore quelques heures à ravauder leurs filets pour repartir le lendemain à l'aurore.
Dans le centre historique, on se balade entre ruelles sombres et vieux palazzi ocres aux dômes verts. Peu de boutiques, toutes utiles à part l'avenue centrale réservée "touristes" qui ne vaut pas un clou. Ce qui est intéressant, ce sont bien les rues où vivent les gens et tout de suite, c'est beaucoup moins reluisant.
On est alors monté par le funiculaire à Erice, petite ville moyenâgeuse élevée sur un roc inaccessible sinon. Montée spectaculaire, avec vue splendide sur les salines un peu plus loin. Mais arrivé tout en haut, cruelle déception : des rues pavées sans âme qui serpentent entre de trop nombreuses églises surchargées et morbides ; des stigmates de religion d'une autre époque, avec processions, statues-momies et souffrances. On a réussi à échapper à ce climat inexplicable en dégustant des pâtisseries délicieuses aux drôles de noms, accompagnées d'un ristretto, un vrai.
On a aussi poussé jusqu'aux salines, qui offrent de beaux paysages mais pas beaucoup plus, car il faut payer pour se balader en bateau, payer pour visiter les anciens moulins réhabilités en musée, payer pour tout et nous n'avions pas l'impression que ça en valait bien la peine.
Bien entendu, on ne peut aller dans ce coin sans passer quelques heures dans la réserve naturelle de Zingaro. Un très beau sentier qui court le long de la mer, très fréquenté même au mois de mai, je n'ose imaginer au cours de l'été... Une grande marche en surplomb de la mer, toujours bleue, on y croise des lézards à moitié verts et des plantes de toutes sortes. On y a même trouvé un caroubier ! Très belle journée avec une superbe balade.
Il faut signaler que de nombreuses réserves naturelles sont sauvegardées en Sicile. Celle en bord de mer, plus au sud, entre Eraclea Minoa et Torre di Salsa, se trouve parmi les dunes, sur des kilomètres de sentiers peu signalés et pas du tout entretenus. La végétation est parfois touffue, derrière une plage de sable longue et déserte hors saison.
Des roches et des collines de marne qui sont sculptées par le vent, ou alors par un doigt céleste, sujettes à des glissements de terrains ou éboulis (c'est ainsi que certaines cités grecques ont été perdues...). Des constructions éphémères qui ne rivalisent pas avec les temples.

A Eraclea minoa, visite d'une dernière cité grecque antique en très mauvais état. Site archéologique remis à jour entre 2000 et 2006 au cours de fouilles, mais aujourd'hui en désuétude, demain fermé ou abandonné ? Déjà les coquelicots reprennent leurs droits et les visiteurs se font plus rares. Il faut dire que les vestiges sont en perdition, seul le tout petit musée reste debout et intéressant. Encore faut-il le trouver, ce site perdu au milieu de routes mal entretenues et sans signalétique aucune. Faut apporter boussole et GPS pour s'en sortir. Pour combien de temps encore ?
Il faut signaler que de nombreuses réserves naturelles sont sauvegardées en Sicile. Celle en bord de mer, plus au sud, entre Eraclea Minoa et Torre di Salsa, se trouve parmi les dunes, sur des kilomètres de sentiers peu signalés et pas du tout entretenus. La végétation est parfois touffue, derrière une plage de sable longue et déserte hors saison.
Des roches et des collines de marne qui sont sculptées par le vent, ou alors par un doigt céleste, sujettes à des glissements de terrains ou éboulis (c'est ainsi que certaines cités grecques ont été perdues...). Des constructions éphémères qui ne rivalisent pas avec les temples.
A Eraclea minoa, visite d'une dernière cité grecque antique en très mauvais état. Site archéologique remis à jour entre 2000 et 2006 au cours de fouilles, mais aujourd'hui en désuétude, demain fermé ou abandonné ? Déjà les coquelicots reprennent leurs droits et les visiteurs se font plus rares. Il faut dire que les vestiges sont en perdition, seul le tout petit musée reste debout et intéressant. Encore faut-il le trouver, ce site perdu au milieu de routes mal entretenues et sans signalétique aucune. Faut apporter boussole et GPS pour s'en sortir. Pour combien de temps encore ?
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