jeudi 13 septembre 2012

Comme une princesse


Au hasard des rangements provisoires ou définitifs de l’été, j’ai (re)trouvé sur une blanche étagère un petit livre de poche, un « classique », un de ceux qu’on connaît mais qu’on n’a jamais lu. Comme l’illustration de couverture était trop jolie, je ne l’ai pas balancé dans le carton mais bien regardé, en me disant : D’où vient-il ? A quelle occasion l’ai je donc acheté ? L’ai-je lu ?
La réponse étant définitivement non, je me suis donc mise à lire « La Princesse de Clèves », au lit, dans le bus, sur la table du déjeuner. Si le style est daté, l’argument est éternel et les dialogues parfois truculents. On se croirait presque dans du Molière… des jeux de masques, des mots de dupes, de vrais faux amants et des maris sincères et consentants. Tout cela dans un contexte historique peu rigoureux.
Mais je n’en suis qu’au début de la seconde partie, là où tout va se jouer après la mise en place des personnages. Avant le drame, la chute, enfin je ne sais pas encore ce qui l’attend, cette princesse, mais comme elle vient de perdre fort opportunément sa maman qui lui servait de rempart contre le monde, j’ai bien peur qu’elle ne flanche très rapidement devant la passion dévastatrice du charmant duc de Nemours.
Ah oui, je me souviens : c’était ce petit roman de rien du tout que le président sortant dont je ne sais plus le nom avait balayé d’un revers de main en disant que « la guichetière du coin » n’en comprendrait sûrement pas une miette.
On est un amoureux ou on ne l’est pas. Lui ne l’était assurément pas.


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