Au
hasard des rangements provisoires ou définitifs de l’été, j’ai (re)trouvé sur
une blanche étagère un petit livre de poche, un « classique », un de ceux
qu’on connaît mais qu’on n’a jamais lu. Comme l’illustration de couverture
était trop jolie, je ne l’ai pas balancé dans le carton mais bien regardé, en
me disant : D’où vient-il ? A quelle occasion l’ai je donc
acheté ? L’ai-je lu ?
La
réponse étant définitivement non, je me suis donc mise à lire « La Princesse
de Clèves », au lit, dans le bus, sur la table du déjeuner. Si le style
est daté, l’argument est éternel et les dialogues parfois truculents. On se
croirait presque dans du Molière… des jeux de masques, des mots de dupes, de
vrais faux amants et des maris sincères et consentants. Tout cela dans un
contexte historique peu rigoureux.
Mais je
n’en suis qu’au début de la seconde partie, là où tout va se jouer après la
mise en place des personnages. Avant le drame, la chute, enfin je ne sais pas
encore ce qui l’attend, cette princesse, mais comme elle vient de perdre fort
opportunément sa maman qui lui servait de rempart contre le monde, j’ai bien peur qu’elle
ne flanche très rapidement devant la passion dévastatrice du charmant duc de
Nemours.
Ah oui,
je me souviens : c’était ce petit roman de rien du tout que le président sortant
dont je ne sais plus le nom avait balayé d’un revers de main en disant
que « la guichetière du coin » n’en comprendrait sûrement pas une
miette.
On est
un amoureux ou on ne l’est pas. Lui ne l’était assurément pas.
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