Si
vous faites partie de ces cohortes de vacanciers (pseudo : touriste) qui
restent l’iris collé à l’œilleton, à l’écran, pour prendre LA photo avant même de
prendre le temps d’admirer le lieu ou le monument, peu importe. Si vous partez
en vacances sans appareil photo et si vous êtes du genre à ne pas savoir
prendre une photo via votre mobile, basta.
Mais
si vous êtes encore un tant soit peu amoureux des albums à feuilleter lorsqu’on
se croit désœuvré, si la largeur et la diversité de l’étagère, du magasin soi
disant culturel, réservée aux articles liés à la photo vous désole et vous
attriste, alors je vous pose la question : à l’heur(e) du numérique, que
faites-vous donc de vos photos de vacances ?
On
peut en faire beaucoup de choses :
-
les
ranger soigneusement dans un dossier numéroté sur son ordinateur préféré
-
les
modifier joyeusement ou les déformer furieusement si on est un pro de photoshop
-
les
trier vaguement et les envoyer au tirage papier pour un album souvenir. Le
magasin ou site peut également se charger de la confection de l’album,
quasiment en totalité, pour les plus paresseux d’entre nous
-
les
partager sur le web, en invitant vos amis à les regarder, sans débourser un
centime en café et petits gâteaux
- se
les passer en boucle sur l’écran pendant tout l’hiver, histoire d’avoir
l’impression d’avoir un peu moins froid
- les
oublier et les supprimer par inadvertance, la carte mémoire de l’appareil photo
ayant un jour atteint ses limites
Pour ma part, lorsque le séjour, et les photos
faites sur place, me paraissent assez enthousiasmants, je fais un
« scrapbook ». Avant la folie du « scrapbooking » chez les
ménagères de moins de 50 ans, cela consistait en une sorte de journal relatant
les faits et gestes et menues aventures d’un séjour, à l’étranger par exemple :
on y écrivait, à une ou plusieurs mains, les anecdotes du jour, les visites
faites et si on était doué en dessin, en aquarelle, on pouvait même y esquisser
« in vivo » les panoramas superbes étendus sous nos yeux.
C’était un passe-temps originaire des pays anglo saxons et il y a encore peu de temps, on trouvait encore dans les papeteries anglaises (il n’y en a plus), des cahiers spéciaux intitulés « scrapbook », qui contenaient des pages multicolores et suffisamment épaisses, de sorte qu’on pouvait y coller tickets d’entrée au Royal Pavilion de Brighton, cartes postales de Big Ben et plan du métro londonien tout en gardant la possibilité d’écrire des commentaires sur l’autre face. L’étiquette grasse du « fish and chips » du Brighton Pier n’étant cependant pas recommandée, il ne faut tout de même pas exagérer.
C’était un passe-temps originaire des pays anglo saxons et il y a encore peu de temps, on trouvait encore dans les papeteries anglaises (il n’y en a plus), des cahiers spéciaux intitulés « scrapbook », qui contenaient des pages multicolores et suffisamment épaisses, de sorte qu’on pouvait y coller tickets d’entrée au Royal Pavilion de Brighton, cartes postales de Big Ben et plan du métro londonien tout en gardant la possibilité d’écrire des commentaires sur l’autre face. L’étiquette grasse du « fish and chips » du Brighton Pier n’étant cependant pas recommandée, il ne faut tout de même pas exagérer.
Donc, aujourd’hui je continue mes habitudes
d’adolescente, histoire de ne pas trop vieillir et comme je conserve un amour
inconsidéré du papier à l’ère du tout numérique, avouons-le, je fabrique des
scrapbooks, lorsque l’envie m’en prend. Et même je les ouvre parfois, lorsqu’un
souvenir me fait défaut, ou plus simplement pour me souvenir qu‘on était bien, là-bas.
« Mais
ça sert à quoi ? » Me direz-vous. A rien bien sûr, sauf à se
faire plaisir. N’est-ce pas une chose essentielle, en ces temps rigoureux ?
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