L’extravagant
voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet – Reif Larsen – NiL 2010
L’originalité
de ce récit inventé réside notamment dans ses marges, où l’on trouve des
dessins, des cartes, des schémas, des notes, des commentaires comme s’il
s’agissait vraiment d’un journal ou d’un carnet manuscrit. Car c’est un voyage
initiatique, écrit pour n’importe quel public, disons de 9 à 99 ans, classique. Ce jeune sansonnet de
12 ans, un peu prodige mais pas trop, s’envole de chez lui et après quelques
aventures, somme toute réduites, ferroviaires, trouve au bout de son voyage le
vrai monde des adultes sans foi ni loi qui tente de le phagocyter sans aucune
pensée attendrie pour son jeune âge. Cela a le mérite de nous rappeler que le
monde des requins médiatiques ou autres peut faire d’énormes dégâts, notamment
quand on sort à peine d’une enfance déjà meurtrie par la mort d’un frère. Et
que certains sont prêts à tout, mensonges ou autres malversations, pour l’appât
du gain ou d’une notoriété perdue.
Pensons-y, en ces temps pré-électoraux.
Sinon, il y a tout dans cette initiation : les vrais faux amis qu’on rencontre au cours du voyage, bons ou mauvais, ceux qui protègent, anges gardiens, ici « mégathérium », sortes d’agents secrets omniprésents, lors des plus grands dangers et puis les figures tutélaires, père notamment qui vous sauvent leur enfant, tout à la fin, d’un air bourru, en leur avouant enfin leur amour.
Pensons-y, en ces temps pré-électoraux.
Sinon, il y a tout dans cette initiation : les vrais faux amis qu’on rencontre au cours du voyage, bons ou mauvais, ceux qui protègent, anges gardiens, ici « mégathérium », sortes d’agents secrets omniprésents, lors des plus grands dangers et puis les figures tutélaires, père notamment qui vous sauvent leur enfant, tout à la fin, d’un air bourru, en leur avouant enfin leur amour.
Les adultes sont compliqués se dira le sansonnet, malgré tout ravi
de rentrer chez lui. Toujours l’éternel problème des non dits et des silences,
en famille. Parlez-vous, dites-vous que vous vous aimez, c’est la morale de
l’histoire et de tant d’autres. A part ça les jeunes prodiges ou surdoués sont
comme les autres enfants : ils ont besoin d’être aimés, ils réclament de
la tendresse, de l’écoute, de la compréhension. L’intellect n’affecte pas leur
perception du monde, du côté du besoin d’amour : ils ont autant besoin
d’être entourés que les autres. Alors pourquoi les mettre à part ? Arrêtons
une bonne fois pour toutes de mettre tout un chacun dans une case, ça a un côté
rassurant mais aussi glaçant. Et c’est si difficile d’en sortir libre.
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