samedi 31 décembre 2016
samedi 17 décembre 2016
les petits papiers de noël
Cette année j'ai franchi le pas ! Un tout petit pas pour commencer puisque comme dans toute chose l'apprentissage de l'origami se fait pas à pas, marche après marche, échec puis succès...
Cette année j'ai réussi après quelques petits essais infructueux et pas très jolis que j'ai gardé pour moi, une série de marque-pages à offrir à tous ceux qui lisent...
Cette année je suis très fière de moi alors je partage le lien de quelques personnes pas plus japonaises que moi mais bien plus douées que moi, qui ont eu la bonne idée de donner leurs trucs et leurs recettes à tous ceux qui veulent...
Cette année, les petits cadeaux peuvent faire de grandes surprises, et surtout, peuvent durer un peu longtemps...
Cette année j'ai réussi après quelques petits essais infructueux et pas très jolis que j'ai gardé pour moi, une série de marque-pages à offrir à tous ceux qui lisent...
Cette année je suis très fière de moi alors je partage le lien de quelques personnes pas plus japonaises que moi mais bien plus douées que moi, qui ont eu la bonne idée de donner leurs trucs et leurs recettes à tous ceux qui veulent...
Cette année, les petits cadeaux peuvent faire de grandes surprises, et surtout, peuvent durer un peu longtemps...
samedi 3 décembre 2016
Les 5 sens
D’abord le goût du lait sortant du téton maternel
Un liquide chaud et visqueux mais si charnel
Qu’on y revient sans cesse, instant délicieux
Qui lorsqu’il s’arrête, nous rend déjà malheureux
Ensuite l’odeur des filles, de leur peau printanière
Narines frémissantes, sauter les barrières
Pour les rejoindre enfin et refaire à deux
Ce qu’on faisait jusque là tout seul, honteux
Puis en vieillissant regarder cette jeunesse
Ces beautés brunes ou rousses, reines et princesses
Qui s’éloignent vers de plus jeunes messieurs
Et nous font retomber dans nos fauteuils spacieux
Enfin, assis, voûtés, ne plus jamais toucher ni
Fesses ni seins, ni même un doigt de pied verni
Juste laisser glisser ses doigts sur le cuir cireux
D’un sac à main oublié, on fait avec ce qu’on peut
C’est terminé je n’entends plus rien, pourtant
Cette bouche rouge me parle mais je sens qu’un carcan
M’enserre le cou, me fait plier sans que
Je ne puisse rien y faire et c’est fini, adieu.
dimanche 6 novembre 2016
Emma, reine de la nuit arctique
Jorn Riel – Des racontars arctiques – 10/18 Gaïa éditions
Connaissez-vous Emma ? Non, c’est normal, Emma
est sortie tout droit du cerveau de Mads Madsen, l’un de ces chasseurs du
Groenland arctique qui peuplent la banquise et passent tous ces longs mois d'été comme d’hiver, seuls ou
presque, avec les grands espaces blancs de glace autour d’eux.
Emma est sortie des limbes au cours d’une veillée égrenée
de souvenirs, comme une vieille porcelaine fragile sortie d’un carton :
« Il venait d’aborder quelque chose
de rare, pour ne pas dire inaccessible dans le monde du nord est du Groenland
et il lui fallait manier cette bombe avec précaution. La femme devient en
Arctique une entité lointaine et imaginaire, à laquelle on ne fait allusion
qu’avec des tournures vagues et prudentes. »
Le plus beau de l’histoire, c’est qu’Emma, une fois
sortie du cerveau de l’un, passe d’un
chasseur à un autre, chacun donnant ses droits à celui qui les veut, après marchandages
et trocs plus ou moins enrichissants. Mais détrompez-vous, il ne s’agit pas là
d’une affaire sordide, tout cela est extrêmement délicat, comme dans les rêves,
et Emma se balade de l’un à l’autre bout de l’Arctique sans s’avilir le moins
du monde. Chacun, l’un après l’autre,
pour avoir les droits sur Emma, se défait de ce qu’il a de plus précieux. Il
garde Emma au chaud avec lui quelques semaines puis troque ses droits à un
autre, parce qu’Emma appartient à qui la veut et qu’on ne peut pas l’arrêter. Comme
on ne peut pas arrêter un rêve, une idée, une sensation de chaleur, un petit
bout d’amour semé au gré des glaciers.
« Il
pensait à Bjorken qu’il savait en route vers le Nord pour vendre ses droits à
Lodvig contre la belle paire de jumelles télescopiques que ce dernier possédait.
– Y a vraiment quelque chose chez cette
fille.»
C’est une histoire poétique, magnifique dont on sort un peu transformé, un peu meilleur. Trésor de l’imagination,
épave brûlante et glacée, compagnie évanescente ou folie collective, le
parcours d’Emma tient au creux de la main, bijou de quelques pages au milieu de
ces courts récits de la vie quotidienne des chasseurs, dont on n’arrive pas à
séparer la part réelle de la part imaginée. Ce petit bouquin qui n’a l’air de
rien est puissant, par son pouvoir de vous transporter dans un autre monde, si
loin en géographie et pourtant, si proche en empathie. Ces chasseurs rudes et frustes,
prêts à tout et n’ayant rien à perdre, se passent Emma comme un bonbon, une
caresse, un trésor, un cadeau.
A lire, à faire lire, à offrir justement, à mettre dans
les boots sous le sapin.
mardi 25 octobre 2016
4 petits jours à Vienne, Autriche
Pour aimer Vienne, il faut d'abord aimer la musique classique, l'opéra : ils sont partout, à l'affiche au quotidien et pour ceux qui ne veulent pas s'habiller pour écouter, on peut y aller presque en négligé. Peu importe car les concerts à Vienne changent chaque jour et chaque jour est sur une mise en scène différente. Il y en a pour tous, du plus jeune au plus âgé, du richissime au désargenté, de l'invité d'une banque prestigieuse au japonais en voyage organisé.
Les bâtiments, les salles sont impressionnantes, aussi dorées qu'on l'imaginait, avec une acoustique excellente même quand on est loin, tout en haut. Et puis surtout il y a les "stehenplatz" ces places prises d'assaut chaque jour, où vous restez debout, certes, mais en présence d'un des plus grands chefs, un orchestre, des voix inoubliables. Tout cela est prévu, admis, je n'ai jamais vu ça ailleurs. Des concerts à l'affiche tous les jours, toute l'année. Tous les solistes y passent, tous les chefs y viennent. Une soirée qu'on n'oubliera pas de sitôt.
Pour aimer Vienne, il faut aussi aimer Bruegel. Oui je sais il y a des tas d'autres chefs d'oeuvre également mis en valeur, importants et tout ce qu'on veut. Mais la salle réservée à Bruegel au Kunsthistorisches Museum, comment dire, ça vous transporte et au final, vous resteriez bien assis là, toute la journée, à tourner la tête un peu à gauche, puis à droite, vérifier un détail, une couleur. On n'a pas envie de partir de devant une toile de Bruegel. On a du mal à les laisser là, pour les autres. On finit par le faire parce qu'on n'a pas le choix et que c'est l'heure de la fermeture.
Pour aimer Vienne, il faut aimer l'espace, les avenues larges multimodales, il faut apprendre à partager l'asphalte avec vélos et tramways. Il faut admettre que Frantz Joseph est le bâtisseur de 80% de la Vienne historique et faire avec. Il faut comprendre qu'ici il n'y a pas eu de révolution, même pas musicale. Les maisons de Mozart, Schubert, Strauss et consorts rivalisent avec le Freud museum (l'université de psychologie de Vienne doit sûrement être excellente...) et chacun se passionne pour ce qu'il veut.
Pour aimer Vienne, on n'est pas obligé d'aller faire la cour à la romance de Sissi, sûrement peu en rapport avec la réalité. On n'est pas obligé d'aller visiter Schönnbrun parce que tout le monde y va et que c'est très cher pour un minimum de reconstitution. Vaut mieux Versailles, si on a le choix.
Pour aimer Vienne, il ne faut s'étonner de rien : de l'absolue sécurité qui règne, sans garde chiourme ni portiques de sécurité, nulle part. Des gens élégants et minces, malgré les salons de thé à tous les coins de rue qui offrent cafés crémeux et gâteaux fourrés. Des jeunes décalés qui traversent lorsque le feu piéton est au vert. Des transports en commun sans contrôles ni machines à valider. Des chauffeurs qui rient de nous voir perdus, mais quelle importance ? Vous vivez votre vie de touriste, ils continuent la leur, sans stress ni agressivité. Pas de jugement, pas d'interrogation, tolérance maximum.
C'est Vienne, en Autriche.
dimanche 9 octobre 2016
drôles d'oiseaux
Tombé par hasard sur ce panneau de signalisation, près de la place du Capitole, bien sûr !
bon, z'étaient pas joueurs, l'ont enlevé tout d'suite !!
Pris au vol ces deux moineaux entrain de se goinfrer directement dans le sac de graines, au supermarché... pourquoi se gêner ?
Mais bon, tout va bien, les oiseaux sont protégés dans notre beau monde, en voici la preuve :
Dans d'autres pays lointains et froids où les oiseaux ne survivent pas, on fait comme on peut pour en avoir :
bon, z'étaient pas joueurs, l'ont enlevé tout d'suite !!
Pris au vol ces deux moineaux entrain de se goinfrer directement dans le sac de graines, au supermarché... pourquoi se gêner ?
Mais bon, tout va bien, les oiseaux sont protégés dans notre beau monde, en voici la preuve :
Dans d'autres pays lointains et froids où les oiseaux ne survivent pas, on fait comme on peut pour en avoir :
dimanche 2 octobre 2016
Au printemps de septembre, itinéraires d'ariane
Mais quelle bonne idée ! Celle du Laboratoire de Tourisme expérimental qui propose, dans la Ville Rose, des itinéraires choisis par celles qui portent le prénom mythique, du Fil et de la Fusée. De quoi se perdre, se balader, flâner au long de lieux emblématiques ou chéris par ces filles, ces femmes qui habitent, étudient, travaillent dans une ville où même les mémés aiment la castagne...
J'en ai retenu un, d'une Ariane chère à mon coeur, à faire un jour en fin d'après-midi, quand la lumière se reflète sur les briques rose orangé, une lumière qui vous fait vous arrêter, au milieu du Pont Neuf, l'oeil toujours admiratif malgré le déjà vu.
Un peu plus d'une heure sans se presser, au bord de Garonne et sous les arbres... Il n'est pas non plus interdit de s'arrêter dans les espaces, galeries, musées ou boutiques traversés.
pour les méticuleux sans GPS ni plan ; pour les flâneurs qui ont tendance à se perdre ; pour ceux qui prennent les chemins de traverses :
1- Ecluse Saint-Michel
J'en ai retenu un, d'une Ariane chère à mon coeur, à faire un jour en fin d'après-midi, quand la lumière se reflète sur les briques rose orangé, une lumière qui vous fait vous arrêter, au milieu du Pont Neuf, l'oeil toujours admiratif malgré le déjà vu.
Un peu plus d'une heure sans se presser, au bord de Garonne et sous les arbres... Il n'est pas non plus interdit de s'arrêter dans les espaces, galeries, musées ou boutiques traversés.
pour les méticuleux sans GPS ni plan ; pour les flâneurs qui ont tendance à se perdre ; pour ceux qui prennent les chemins de traverses :
1- Ecluse Saint-Michel
2- La Garonette (Avenue
de la Garonette)
10- Espace Tintin (12
rue des Puits Clos)
samedi 17 septembre 2016
made in Italy
Tout d'abord il y a il caffè
et puis la specialità
il y a encore des volcans vivants :
des gens heureux d'être solitaires, au calme sur une via antica
d'autres qui aiment sûrement beaucoup lire au coin de leur cheminée :
et des voies passantes au passé ancien et obscur...
et puis l'étonnement, au sud :
ou encore la plus vieille boîte à lettre du monde qui fonctionne encore (si si, on a essayé !)
et enfin, il y a la libertà qui s'exprime toujours dans la rue
et puis la specialità
il y a encore des volcans vivants :
des gens heureux d'être solitaires, au calme sur une via antica
et des voies passantes au passé ancien et obscur...
et puis l'étonnement, au sud :
ou encore la plus vieille boîte à lettre du monde qui fonctionne encore (si si, on a essayé !)
et enfin, il y a la libertà qui s'exprime toujours dans la rue
vendredi 2 septembre 2016
Devine d'où j't'appelle ?
Petite palette de plaisirs estivaux, parmi tant d'autres :
- on a perdu nos esprits en tentant de démêler le vrai du faux dans l'histoire de Galatée, nymphe au corps blanc comme le lait, aimée de Polyphème mais qui n'a d'yeux que pour Acis (l'éternelle situation)
- on a regretté le temps où l'on pouvait peindre ou sculpter des corps nus, sans se mettre à dos tous les étroits d'esprit, dans des palais ou des villas où les gens vivaient tous les jours ; regardaient-ils déjà ces oeuvres du même oeil admiratif ?
- on a tenté de contourner les heures les plus chaudes en restant à l'ombre, mission quasi impossible même sous la protection de Santa Cecilia di Trastevere
- on a littéralement plongé dans des ruines de chapiteaux, de palais ou de cirques dans lesquels les sculpteurs ne dédaignaient pas d'ajouter quelques fioritures même là où ça ne se voyait pas... elles sont restées et on ne voit (presque) qu'elles, songeons donc à tout ce qui ne se voit plus !
- on a entendu des cloches, mais qui ne sonnaient pas l'heure, que sonnaient-elles donc ?
- on a perdu notre chemin dans l'ancien ghetto, aujourd'hui très touristique malgré ses ruelles tortueuses et sombres, les mêmes que dans tous les ghettos du monde
- on a trouvé partout des animaux, domestiques ou pas loin de l'être. Sculptés, ajoutés, peints ou arrangés en mosaïque, bien réels, peu importe leurs différences, ils sont sans nul doute des amis séculaires.


- on a découvert une "bocca della verità" bien plus jolie que la vraie. On ne lui a rien demandé alors elle ne nous a rien dit.

- on a arpenté des pavés antiques et d'autres plus récents, en rencontrant d'autres personnes qui pélerinaient comme nous, pas toujours charmés par la difficulté du cheminement. Fallait pas compter sur les passages piétons, dangereux hier comme aujourd'hui.
- on a admiré tant de copies que de pastiches, et puis aussi les copies des originaux grecs perdus à jamais, et même les pastiches de têtes et de pieds manquants,
- on a reconnu des modèles qui seront copiés quelques siècles plus tard
- et on a presque pleuré devant certaines perfections, même si c'était aussi des pastiches, ou des copies, peu importe, seule l'émotion compte...
- on aurait voulu s'approcher, s'approprier, s'attacher à ce petit bout d'homme tellement joli, écrasé de soleil, inatteignable, intouchable en se demandant depuis combien de temps il était ainsi regardé

- on a perdu nos esprits en tentant de démêler le vrai du faux dans l'histoire de Galatée, nymphe au corps blanc comme le lait, aimée de Polyphème mais qui n'a d'yeux que pour Acis (l'éternelle situation)
- on a regretté le temps où l'on pouvait peindre ou sculpter des corps nus, sans se mettre à dos tous les étroits d'esprit, dans des palais ou des villas où les gens vivaient tous les jours ; regardaient-ils déjà ces oeuvres du même oeil admiratif ?
- on a tenté de contourner les heures les plus chaudes en restant à l'ombre, mission quasi impossible même sous la protection de Santa Cecilia di Trastevere
- on a littéralement plongé dans des ruines de chapiteaux, de palais ou de cirques dans lesquels les sculpteurs ne dédaignaient pas d'ajouter quelques fioritures même là où ça ne se voyait pas... elles sont restées et on ne voit (presque) qu'elles, songeons donc à tout ce qui ne se voit plus !
- on a entendu des cloches, mais qui ne sonnaient pas l'heure, que sonnaient-elles donc ?
- on a perdu notre chemin dans l'ancien ghetto, aujourd'hui très touristique malgré ses ruelles tortueuses et sombres, les mêmes que dans tous les ghettos du monde
- on a arpenté des pavés antiques et d'autres plus récents, en rencontrant d'autres personnes qui pélerinaient comme nous, pas toujours charmés par la difficulté du cheminement. Fallait pas compter sur les passages piétons, dangereux hier comme aujourd'hui.
- on a admiré tant de copies que de pastiches, et puis aussi les copies des originaux grecs perdus à jamais, et même les pastiches de têtes et de pieds manquants,
- on a reconnu des modèles qui seront copiés quelques siècles plus tard
- et on a presque pleuré devant certaines perfections, même si c'était aussi des pastiches, ou des copies, peu importe, seule l'émotion compte...