dimanche 20 août 2017

Fragments du Péloponnèse - Olympie


Si à Delphes court toujours l'eau (d'ailleurs excellente) de la source Castalie, ce n'est plus le cas à Olympie, dont les rivières sont quasi à sec en tout cas en été (mais les grenouilles y coassent encore).

Je signale à tous les amis des bêtes que si on fait le tour du site par derrière, on peut facilement y trouver des tortues perdues qu'il faut absolument remettre dans le droit chemin avant qu'elles soient écrasées par les (rares) voitures ou desséchées par la chaleur. On en a sauvé trois, tenté de boucher l'interstice par lequel elles réussissaient à sortir de leur refuge, mais j'ai bien peur que leur fuite soit chose courante. Hérisson et tortue, même combat !


Olympie donc, site incontournable dont on se demande si on ne va pas être déçu, tellement on en a entendu parler. Pas du tout. Le charme opère, comme souvent en Grèce. Vestiges très mélangés, d'origines grecques comme romaines. Il faut arriver à suivre, surtout quand certaines constructions ont été modifiées et transformées au fil des siècles ou des invasions (l'atelier de Phidias - sculpteur de Zeus, excusez du peu - transformé en église byzantine ! Non mais !).
Site très grand, verdoyant et ombragé, une chance. On a un peu triché la veille de la visite, car en se promenant sur la route qui longe le site, on passe le long du fameux stade olympique et ça donne une sacrée envie de visiter le reste !

Et à propos de stade, il faut passer également par la visite du musée de l'histoire des Jeux Olympiques, inclus dans le prix d'entrée et installé dans un joli bâtiment (qui date de 2004 me semble t-il ?) à l'entrée. On y trouve d'excellentes explications historiques agrémentées d'objets antiques en rapport avec les informations et on a enfin certaines explications de vocabulaire utilisé aujourd'hui et provenant directement d'épreuves athlétiques de l'époque (tout le monde n'a pas fait de grec à l'école...)


















 Au stade, bien entendu, comme chacun, je me suis fendue d'une petite course, pas très athlétique certes, mais avec couronne de laurier à l'arrivée et départ sur la même ligne que tous les fameux athlètes disparus ! Ca vaut le coup de rester quelques minutes à regarder ce que font tous les touristes à leur arrivée dans ce stade mythique.
 
Bon mais il n'y a pas que le stade, et comme à Delphes, nous avons rejoint le musée en fin d'après-midi. Excellente idée, il n'y avait plus grand monde et on a eu droit à la salle centrale pour nous tout seuls pendant plusieurs minutes ! Magnifique salle qui conserve les frontons du Temple de Zeus, sculptés par Phidias et ses acolytes, qui étaient des bons. Des gestes qui paraissent vrais, des regards étonnants, des postures incroyables. Des scènes vivantes, vraiment, et très émouvantes (centaures, amazones, guerriers, combats...). On pourrait y rester des heures.
Mais il y a d'autres trésors un peu plus loin : l'Hermès de Praxitèle, à admirer de partout (on peut en faire le tour), deux chevaux de bronze à tomber par terre et encore d'autres merveilles. On peut facilement faire au moins deux tours de piste pour être sûr de ne rien avoir oublié.

A un moment cependant, il faut sortir et retrouver le village d'Olympie, morne et sans âme où il ne se passe rien. On y a quand même entendu des chants d'église le dimanche matin. Ce pseudo village est truffé de restaurants très moyens et de boutiques à souvenirs, il n'y a pas grand chose à y faire.

L'hôtel (Pélops) était très correct (la plus grande chambre jamais vue !) et l'hôtelier le jour du départ nous a conseillé de faire un petit détour, après le Temple de Bassae que nous avions déjà en prévision. Ce détour s'est révélé une petite merveille méconnue.
A suivre donc...

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