Pour célébrer ses 40 ans, des oeuvres appartenant au Centre Beaubourg sont parties dans plusieurs musées de France. C'était l'occasion - rare- de voir des oeuvres d'Alexandre Calder "forgeron de géantes libellules" au Musée Soulages à Rodez (jusqu'au 29 octobre).
Des petites sculptures acrobatiques et drôles en fil de fer, dont une Joséphine Baker extrêmement bien faite, suspendue sur fond noir ; ces mobiles de plus ou moins grande envergure, si colorés, qui sont une invitation au rêve, qui font appel à l'imagination, un peu à la manière des cerfs volants ; des gouaches et des "stabiles", ces mobiles bien ancrés sur terre. Tout cela très poétique, comme un ballet suspendu. L'oeuvre de Calder est vraiment à découvrir et cette petite expo est un bon début. Quel dommage cependant que la surveillance y soit exacerbée, que craignent-ils ? Qu'on souffle sur les mobiles pour les voir bouger ? C'est pourtant leur but. Qu'on emporte un stabile ? Au vu de leur poids, ça paraît difficile... Bref ça gâche un peu le plaisir mais bon.
Quant au reste du musée, il s'agit bien d'oeuvres de Pierre Soulages, toutes de noir vêtues. Avec en prime 9 tableaux qui proviennent également de la collection Beaubourg. Evidemment, si on aime Calder, peut-on apprécier Soulages ? C'est la question, tant cela paraît austère en rapport. Peut-être le mieux est d'aller passer une journée à Conques, et admirer de visu les vitraux, noir et blanc, comme il se doit, de l'église Sainte-Foy. Sinon, on peut rester dubitatif en lisant cette phrase : "Dans son atelier, une nuit de janvier 1979, Soulages est confronté à un doute, à une incompréhension devant ce qu'il peint..." et se dire que nous, on n'a pas dépassé ce stade.
L'avantage de la province, c'est que pour le prix d'un billet d'entrée, vous avez droit à tous les musées de la ville. Nous en avons donc profité pour aller au musée Fenaille, qui renferme une belle collection de pierres menhir, ces drôles de stèles féminines ou masculines qui datent du Néolithique et dont on n'a pas vraiment découvert l'origine et l'utilité. Elles étaient placées dans les champs, au milieu de rien. Las, la plus belle, la "Dame de Saint-Sernin", était partie à... Venise pour une expo temporaire.
Alors on a fait le tour de ce petit musée très bien fait, qui renferme des objets de toutes les époques et de tous genres, et qui possède en outre une petite cour intérieure Renaissance absolument attachante.
Certaines portes révèlent de beaux trésors. Il faut juste entrer.
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